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dimanche 20 septembre 2009

L'appareil digestif : digestion, absorption, transport et excrétion des nutriments

Texte paru dans http://pfd.aphp.org/physiologie/digestion/systemedigestif.html

La plupart des nutriments présents dans l'alimentation sont de grandes molécules qui ne peuvent pas être absorbées directement dans l'intestin du fait de leur taille ou de leur caractère hydrophobe. L'appareil digestif est responsable de la réduction de la taille de ces molécules en unités plus petites directement absorbables et la conversion des molécules hydrophobes en complexes hydrophiles. Un fonctionnement correct des mécanismes d'absorption et de transport est indispensable à la délivrance des produits de la digestion aux cellules du corps humain. Une anomalie de l'un de ces systèmes peut entraîner une malnutrition même en présence d'une alimentation adéquate.

Système Digestif

Le tube digestif s'étend de la bouche à l'anus. Il comprend le canal alimentaire proprement dit et ses glandes accessoires : le foie et la vésicule biliaire d'une part, le pancréas d'autre part (Figure). Le système digestif à différentes fonctions :
  • Réception, macération, et transport des substances ingérées;
  • Sécrétion des enzymes digestives, de l'acide, du mucus, de la bile, etc.
  • Digestion des produits alimentaires ingérés ;
  • Absorption et transport des produits de la digestion ;
  • Transport stockage et excrétion des déchets alimentaires.
    Dans chaque partie du tube digestif, les aliments suivent une transformation spécifique:
  • La bouche reçoit les aliments, les réduit en éléments de petite taille par la mastication et les mélange avec la salive.
  • L'oesophage transporte les aliments de la cavité buccale et du pharynx vers l'estomac.
  • L'estomac permet le stockage temporaire des aliments ingérés et leur digestion.
  • L'intestin grêle reçoit les sécrétions pancréatiques et biliaires et participe à l'hydrolyse des aliments, le transport et l'absorption des nutriments.
  • Le colon et le rectum absorbent l'eau et les électrolytes et certains produits de la digestion. Ils permettent également le stockage des déchets, ce qui permet la synthèse bactérienne des vitamines.
  • Enfin l'anus participe avec le colon et le rectum au contrôle de la défécation.


  • Digestion et absorption

    La digestion des aliments est réalisée par une hydrolyse qui utilise les enzymes digestives et les cofacteurs comme la bile ou l'acide chlorhydrique. Les cofacteurs interviennent également dans les mécanismes d'absorption. Les enzymes sont de 2 types: exoenzymes et endoenzymes (Table).
  • Les enzymes digestives sont principalement des exoenzymes synthétisées par des cellules spécialisées de la bouche, l'estomac, le pancréas ou l'intestin grele et qui sont libérées dans la lumière digestive pour catalyser l'hydrolyse des aliments à l'extérieur de la cellule.
  • Les endoenzymes sont des enzymes localisées sur les lipoprotéines membranaires des cellules muqueuses digestives. La liaison avec leur substrat se fait donc lorsque ceux ci pénètrent dans la cellule.
  • Les aliments ingérés sont absorbés à environ 95%. L'eau, les sels minéraux, les monosaccharides, l'alcool et les vitamines sont absorbés sans modification. Par contre, les disaccharides, les polysaccharides, les lipides et les protéines doivent être transformés par hydrolyse en éléments plus simples avant d'être absorbés.

    Régulation des fonctions digestives

    Les fonctions digestives de motricité et de sécrétion sont contrôlées par deux principaux types de régulation: la régulation nerveuse et la régulation hormonale.

    Mécanismes nerveux

    La régulation nerveuse des phénomènes moteurs et sécrétoires utilise deux types de réseaux neuronaux: un système local, le système nerveux entérique, et le système nerveux autonome (SNA).
    Les récepteurs nerveux sont sensibles à divers stimuli: la composition chimique du chyme (acidité), l'étirement (sensation de pleinitude), etc. Ils envoient des impulsions aux cellules musculaires et sécrétoires du tube digestif via le système nerveux entérique constitué par les plexus myentériques et sous muqueux. La neurotransmission est de type nerveux ou chimique (enképhalines, somatostatine, sérotonine, bombésine, neurotensine, etc.).


    Le SNA est constitué par 2 contingents de fibres: les fibres sympathiques qui courent le long des vaisseaux sanguins, et les fibres parasympathiques du nerf vague. Ces 2 contingents ont des actions antagonistes: grossièrement, les fibres sympathiques sont inhibitrices alors que les fibres parasympathiques sont excitatrices.

    Mécanismes hormonaux

    La régulation hormonale fait intervenir de nombreuses hormones dont le mécanisme d'action est fréquemment inconnu.
  • La gastrine est une hormone qui stimule la sécrétion et la motricité gastrique. Elle est sécrétée par les cellules de la muqueuse antrale de l'estomac sous l'action de la distension gastrique (post prandial), la stimulation du nerf vague, ou l'action de certains aliments dits sécrétagogues (protéine, café, alcool). La sécrétion de gastrine est elle même régulée par le pH intra gastrique: un pH trop acide inhibe la sécrétion de gastrine.
  • La sécrétine, sécrétée par les cellules duodénales en réponse à l'acidité du duodenum, a une action antagoniste de celle de la gastrine: elle stimule la sécrétion pancréatique d'eau et de bicarbonate. La neutralisation du pH du chyme protège la muqueuse duodénale d'une exposition acide prolongée et fournit un pH optimal à l'action des enzymes duodénales. Par ailleurs, la sécrétine inhibe la sécrétion de gastrine.
  • La cholécystokinine (CCK) est également sécrétée par les cellules duodénales en réponse à la présence d'acides aminés et d'acides gras provenant de l' des peptides et des graisses ingérés. Cette hormone a 4 fonctions principales:
  • Stimulation de la sécrétion enzymatique du pancréas,
  • Stimulation des contractions de la vésicule biliaire,
  • Ralentissement de la vidange gastrique,
  • Régulation de l'appétit
  • Le GIP (Gatric Inhibitory Peptide) est également sécrétée par les cellules duodénales en réponse à la présence de glucose et de graisses dans la lumière duodénale. Cette hormone a 2 fonctions principales:
  • Inhibition de la sécrétion acide gastrique,
  • Stimulation de la libération d'insuline.

  • Les différents temps de la digestion

    Temps buccal: création du bol alimentaire.

    Dans la bouche, les dents permettent d'écraser et de moudre les aliments ingérés afin de les transformer en petites particules.
    La sécrétion salivaire (environ 1.5 l) est produite par 3 paires de glandes salivaires (parotides, sous-maxillaires et sublinguales). Elle a 3 fonctions:
  • Humidifier les aliments,
  • Créer le bol alimentaire et le lubrifier par l'action des mucines,
  • Commencer la digestion par action de l'amylase salivaire (ptyaline)

  • La masse alimentaire mastiquée constitue le bol alimentaire ou bolus qui traverse la pharynx grace à une contraction à controle volontaire.

    Temps oesophagien

    Au cours de la déglutition, la traversée de l'oesophage est un processus automatique. Le péristaltisme oesophagien permet le transfert rapide du bolus vers l'estomac.

    Temps gastrique

    Les particules alimentaires sont propagées et mélangées avec les sécrétions gastriques grâce à l'action des vagues contractiles qui se propagent du fundus à l'antre et au pylore. La sécrétion gastrique, 2 à 2.5 litres/jour, contient de l'acide chlorhydrique (HCl), un facteur intrinsèque, des enzymes protéolytiques (pepsinogène), une lipase, du mucus. A la fin du temps gastrique, les aliments constituent avec les sécrétions, un mélange semi liquide, le chyme, contenant environ 50% d'eau. L'estomac est normalement vidé en 1 à 4 heures. Ce temps de vidange dépend de la qualité et la quantité des aliments ingérés. Lorqu'ils sont ingérés seuls, les glucides quittent l'estomac plus rapidement que les protéines et les graisses.

    A l'entrée et la sortie de l'estomac, des valves préviennent le reflux du contenu gastrique vers l'oesophage et le pharynx, et du duodénum vers l'estomac.

    Temps intestinal.

    L'intestin est divisé en plusieurs segments: le duodénum, le jéjunum et l'iléon. La plupart des phénomènes digestifs sont réalisés dans le duodenum, les autres segments participent principalement à l'absorption des nutriments.

    Le chyme gastrique acide est éjecté, à travers le pylore, par pulses de quelques millilitres dans le duodenum. Là, le chyme est mélangé avec les sécrétions duodénales, pancréatiques et biliaires. Le chyme traverse l'intestin à une vitesse de 1 cm/min et prend 3 à 10 heures pour atteindre la valvule ileocaecale.

    La bile, est sécrétée par le foie, puis collectée et concentrée dans la vésicule biliaire. Elle est excrétée dans le duodénum sous l'action de la chocystokinine, elle même stimulée par la présence de lipides dans le tube digestif. Les sels biliaires, par leurs propriétés émulsifiantes, permettent la digestion et l'absorption des lipides.

    Les sécrétions pancréatiques comportent deux composantes: une séreuse (trypsine, chymotrypsine, carboxypolypeptidase, ribonucléase, desoxyribonucléase) et l'autre hydro-minérale (eau et bicarbonates). Les enzymes protéolytiques sont sécrétées sous forme de proenzymes activées par l'entérokinase, sécrétée par la muqueuse intestinale en réponse à la présence du chyme dans la lumière. La sécrétion hydrominérale, sous l'influence de la sécrétine, neutralise l'acidité du chyme.

    Les mécanismes d'absorption dans l'intestin

    Structure de l'intestin

    Le principal organe de l'absorption est l'intestin grêle caractérisé par une énorme surface d'absorption. Cette surface (250 m²) résulte d'une part de la longueur de l'intestin (6 à 7 m) et de l'organisation de la muqueuse en valvules conniventes. Ces plis sont recouverts par des projections en forme de doigts, les villosités, elles même recouvertes de microvillosités qui forment la bordure en brosse.

    La muqueuse repose sur une structure appelée lamina propria composée de tissu conjonctif dans lesquels existent des vaisseaux sanguins et lymphatiques.

    Absorption

    Chaque jour, l'intestin absorbe, en moyenne:

  • 100 g de glucides
  • 100 g de graisses,
  • 50 à 100 g d'acides aminés,
  • 50 à 100 g d'ions,
  • 7 à 8 litres d'eau.
  • Les mécanismes de diffusion et de transport actif.

    L'absorption est un mécanisme complexe combinant des processus simples de diffusion et de transport facilité et de transport actif.

  • Le mécanisme de diffusion traduit le mouvement à travers des canaux protéiques (diffusion simple) ou en liaison avec des protéines de transfert (diffusion facilitée).
  • Le transport actif nécessite l'apport d'énergie pour le mouvement d'ions et de molécules en liaison avec des protéines de transfert. Les pompes sont des systèmes qui associent un transporteur et l'ATP.
  • La pinocytose est un mécanisme d'absorption par lequel un petit volume du contenu intestinal est englobé par la membrane épithéliale. Ce type d'absorption permet l'ingestion directe de grosses molécules (protéines).
  • Digestion et absorption des nutriments

    Glucides

  • Dans la bouche, l'amylase salivaire ou ptyaline, à pH neutre ou faiblement alcalin, débute la digestion de l'amidon l'hydrolysant en dextrines et maltose.
  • Dans l'estomac,
  • L'activité de l'amylase persiste jusqu'à son inactivation par le pH acide. Cette hydrolyse peut aboutir à la libération de monosaccharides.
  • La digestion des glucides intervient principalement dans l'intestin grêle, principalement au niveau du duodenum:
  • L'amylase pancréatique rompt les molécules d'amidon en dextrines et maltoses.
  • La maltase sécrétée par les cellules muqueuses hydrolyse le maltose en glucose dans la bordure en brosse, à la surface des cellules épithéliales couvrant l'intestin.
  • Les membranes externes des cellules contiennent de nombreuses enzymes: sucrase, lactase, isomaltase qui agissent respectivement sur le sucrose, le lactose, le maltose et l'isomaltose.
  • Les monosaccharides résultant de la digestion (glucose, galactose et fructose) passent vers le sang à travers les cellules muqueuses et les capillaires. Ils sont transportés par la veine porte jusqu'au foie.
  • Le Glucose et le galactose sont absorbés par transport actif sodium-dépendant
  • Le Fructose utilise un transport par diffusion facilitée.
  • L'homme ne peut pas digérer tous les hydrates de carbone. La cellulose, l'hémicellulose, la lignine et d'autres fibres sont excrétées sans modifications majeures dans les selles
  • Protides

  • La digestion des protides
  • Elle débute dans l'estomac où ils sont divisés en peptones et polypeptides. Le pepsinogene inactif est hydrolysé en pepsine au contact avec le HCl gastrique et les autres molécules de pepsine. La pepsine, à la différence des autres protéases peut hydrolyser le collagène, élément principal du tissu conjonctif. Cependant la digestion gastrique des protéines reste faible.
  • Dans l'intestin grele, le contact du chyme avec la muqueuse intestinale stimule la libération d'enterokinase, enzyme qui transforme le trypsinogène pancréatique inactif en trypsine qui active les autres enzymes protéolytiques: trypsine, chymotrypsine et carboxypeptidases pancréatiques. Ces enzymes continent la digestion débutée dans l'estomac et libèrent des acides aminées et des oligopeptides.
  • Dans la bordure en brosse, les peptidases protéolytiques transforment les polypeptides en acides aminés, dipeptides et tri peptides. Finalement, l'hydrolyse terminale a lieu dans la bordure en brosse lorsque les di- et tri peptides sont hydrolysés en acides aminés.
  • Enfin certaines petites protéines peuvent être absorbées sans digestion préalable.
  • L'absorption des acides aminés se fait par 4 systèmes distincts de transport actif: celui pour les acides aminés basiques, neutres ou acides et celui pour la proline et l'hydroxyproline. Les transporteurs utilisent un co-transport avec le sodium comparable à celui utilisé pour le glucose.
  • Les acides aminés et les peptides absorbés sont dirigés vers le foie via la veine porte.
  • Au total,
  • La plus grande partie des protéines ingérées est absorbée dans l'intestin grele, puisqu'il reste moins de 1% de ces protéines dans le matériel fécal.
  • Les protéines endogènes provenant des sécrétions intestinales et es cellules épithéliales desquamées sont également digérées et absorbées.
  • Digestion et absorption des lipides

  • La digestion des lipides
  • Elle débute dans l'estomac par l'action de la lipase gastrique (tributyrinase) qui hydrolyse les triglycérides à chaine courte en acides gras et glycérol.
  • Cependant, la majeure partie de la digestion des lipides intervient dans l'intestin grele.
  • L'entrée des graisses dans le duodenum stimule la libération d'entérogastrone, hormone qui inhibe la sécrétion et la motricité gastrique et donc ralentit la vidange gastrique donc la délivrance des graisses vers le duodénum. La vidange d'un repas gras peut atteindre 4 à 6 heures chez un individu normal (cf. motricité gastrique)
  • L'action péristaltique intestinale divise les globules lipidiques en particules plus petites et l'action émulsifiante de la bile aide à les séparer et rend plus accessible leur digestion par la lipase pancréatique.
  • La bile est sécrétée par le foie.
  • Elle est composée par des acides biliaires (acide glycocholique et taurocholique), des pigments biliaires (qui colorent les matières fécales), de sels inorganiques, de protéines, de cholestérol, de lécithine et de nombreux composants métabolisés et sécrétés par le foie.
  • La bile est conservée dans un réservoir , la vésicule biliaire, qui expulse les 0.6 litres de bile sécrétés quotidiennement, en réponse aux stimuli alimentaires dans le duodénum et l'estomac.
  • Les acides gras libres et les mono glycérides produits par la digestion forment avec les sels biliaires des complexes hydrosolubles appelés micelles qui permettent le passage en milieu hydrophile de ces lipides vers la bordure en brosse. Les sels biliaires libérés retournent vers la lumière intestinale. La plupart des sels biliaires sont réabsorbés par transport actif dans l'ileum terminal (cycle entéro-hépatique). Le pool des sels biliaires peut circuler 3 à 15 fois par jour selon l'alimentation.
  • Les esters de cholestérol sont hydrolysés par une cholestérol estérase pancréatique .
  • L'absorption des lipides
  • Digestion et absorption des lipides (suite)

  • L'absorption des lipides
  • Dans les cellules muqueuses, les acides gras et les mono glycérides permettent de synthétiser de nouveaux triglycérides.
  • Ces triglycérides, le cholesterol et les phospholipides sont entourés par une beta lipoprotéine pour former les chylomicrons, éliminés vers les capillaires par exocytose. Ils sont responsables de l'aspect lactescent du sérum. Les chylomicrons sont transportés par les vaisseaux lymphatiques jusqu'au canal thoracique, puis déversés dans le flux sanguin veineux. Ils sont alors transportés jusqu'au foie où les triglycérides sont associés à des lipoprotéines et transportés vers le tissu adipeux pour stockage et métabolisme.
  • Le cholesterol est absorbé de façon similaire.
  • Les vitamines hydrosolubles A, D, E, K sont absorbés sous forme de micelles. Cependant certaines formes de Vitamine A, E, K et le carotène peuvent êtres absorbés en absence d'acides biliaires.
  • Dans les conditions normales, 97% des graisses ingérées sont retrouvées dans les vaisseaux lymphatiques.
  • Du fait de leur caractère hydrophobe plus limité, les acides gras à courte de chaîne (moins de 10C) peuvent être absorbés directement sans la présence des de bile ni la formation de micelles. Ils vont ensuite directement sans estérification vers la veine porte qui les transporte jusqu'au foie.
  • La stéatorrhée désigne la présence de graisses non digérées dans les selles. Elle est associée à une augmentation de la motricité et des modifications de la muqueuse intestinale.
  • Absorption des autres nutriments

    Vitamines, minéraux et fluides sont absorbés simultanément par la muqueuse intestinale. Chaque jour, 6 à 8 litres de fluides traversent les membranes digestives.
  • Les vitamines et l'eau sont absorbés par diffusion passive.
  • L'absorption des minéraux est plus complexe.
  • Dans la lumière intestinale, des réactions chimiques et des interactions moléculaires interviennent dans l'estomac et l'intestin. Deux facteurs principaux interagissent principalement avec les cations: le pH intraluminal et la composition des aliments ingérés.
  • Les cathions font partie de sels solubles à pH gastrique acide. Au contraire, ils forment des hydroxydes peu soluble au pH intestinal alcalin. L'absorption intestinale de ces cations fait intervenir des ligands (acides aminés, sucres, etc).
  • Les anions (Cl-, F-) sont absorbés passivement.
  • Le passage de la membrane intestinale (étape de translocation) utilise différents modes de transport: diffusion simple, facilitée ou transport actif. Il est fréquent que le mode de transport varie en fonction de la concentration intraluminale de l'élément.
  • Au cours de l'étape de mobilisation, les minéraux peuvent traverser la surface séreuse pour rejoindre la circulation sanguine ou être séquestrés dans les cellules intestinales.
  • Le Fer et le Zinc, par exemple, peuvent être liés à des protéines dans la cellule intestinale ou ajouté au pool intracellulaire. Les ions du pool peuvent ensuite être mobilisés et transportés à travers la membrane séreuse. Les ions liés aux protéines peuvent rejoindre le pool ou restées liés et donc rejoindre le flux digestif lors de la desquamation.
  • Il existe de nombreuses interactions entre minéraux: le fer diminue l'absorption du cuivre, le cuivre diminue l'absorption du fer et du molybdène. En cas de carence en fer, l'absorption du cobalt est augmentée, le cobalt et le fer limitent réciproquement leur absorption...
  • Les métaux sont transportés liés à des protéines porteuses. Celles ci peuvent être spécifiques comme la transferrine pour le fer ou non comme l'albumine qui se lie à un grand nombre de métaux. Une fraction de ces métaux circule libre dans le sérum.
  • Facteurs influencant la digestion.

  • Facteurs psychologiques.
  • L'apparence, l'odeur et le goût des aliments servis modifie le climat émotionnel au cours du repas qui influence la digestion des aliments ingérés. En effet, les sécrétions salivaires, gastriques, etc. et modifient la motricité du tube digestif.
    Les émotions telles que la peur, l'angoisse ou l'inquiétude agissent via l'hypothalamus et le système nerveux autonome agissent sur la digestion par diminution des sécrétions, inhibition du péristaltisme et augmentation du tonus sphinctérien.
  • Action bactérienne.
  • La flore intestinale est une communauté complexe comprenant plus de 100 espèces différentes.
  • A la naissance, le tube digestif est stérile, mais rapidement de nombreuses espèces colonisent l'appareil digestif.
  • Lactobacillus est la bactérie principale de la flore jusqu'à ce que l'enfant prenne une alimentation diversifiée.
  • Puis Escherichia Coli prédomine dans l'iléon terminal, et la flore anaérobie apparaît dans le colon. Les lactobacilli persistent cependant chez nombre de sujets prenant une alimentation normale.
  • Dans l'estomac, l'acide chlorhydrique (HCl)a une action bactéricide, ce qui détruit la plupart des bactéries présentes dans le chyme gastrique. En cas d'hyposécrétion gastrique, la prolifération bactérienne peut etre responsable de gastrites se traduisant par une inflammation de la muqueuse.
  • Dans le colon, l'action bactérienne est plus intense. Elle aboutit à la formation de gaz (H2, CO2, CH4, O2, NH3, etc.), d'acides (lactique, acétique, etc.), et de nombreuses autres substances (indols, phénols, etc.). L'odeur des selles est liée à ces nombreux composants.
  • L'ingestion du repas modifie la flore fécale de façon très variable selon les individus. L'ingestion de glucides tend à augmenter la fermentation alors que celle de protides augmente la putréfaction.
  • Effets de la préparation des aliments et de la composition des repas.
  • La cuisson des aliments rend ceux-ci plus facilement digestibles: la cuisson de la viande relâche le tissu conjonctif, facilite la mastication ce qui rend les tissus plus accessibles aux sucs digestifs.
  • A charge calorique et à composition égale, les repas de faible volume et plus nombreux peuvent être mieux digérés que des repas plantureux.
  • Les réactions chimiques produites lors de la cuisson modifient la digestion des aliments. L'acroléine, produit par la friture des aliments à haute température, retarde la vidange gastrique. Au contraire, les extraits de viande (bouillons) stimulent la digestion.
  • Enfin, il existe une vaste variation intra et inter individuelle de sensibilité aux aliments, à leur propriétés physiques (température, acidité, etc.) qui s'associe fréquemment à l'état de réplétion du tube digestif.
  • Fonctions du colon.

    Le colon est un organe d'environ 1.50 m divisé en trois zones anatomiques et fonctionnelles: le caecum, le colon et le rectum.

    Absorption de l'eau et du sel.

    C'est le site principal d'absorption de l'eau, du (des) sel(s), et des vitamines synthétisées dans le colon par les bactéries. Sur les 500 à 1000 ml de chyme iléal entrant quotidiennement dans le colon, seuls 50 à 200 ml sont excrétés dans les fèces. Le transfert colique du chyme est relativement lent, environ 5 cm/heure, ce qui favorise l'absorption des nutriments.

    Les sécrétions coliques.

  • Le mucus sécrété par les cellules glandulaires du colon protège les parois intestinales des blessures et de l'activité bactérienne tout en constituant le support matériel des fèces.
  • La sécrétion bicarbonatée, par échange avec les ions Cl- permet de neutraliser l'acidification résultant de l'action bactérienne.
  • L'activité bactérienne.

  • Les bactéries coliques poursuivent la digestion des éléments ayant résisté à l'activité du suc digestif dans l'estomac ou l'intestin.
  • De nombreux composés synthétisés lors du métabolisme bactérien lors du passage colique sont utilisés par l'organisme: vitamines K, B12, thiamine, riboflavine.
  • Matières fécales et défécation

  • Les matières fécales contiennent 75% d'eau et 25% de matières solides. Environ 1/3 des matières fécales sont constituées de bactéries mortes.
  • La défécation est l'expulsion des fèces par l'anus dont la fréquence normales est supérieur à 3 par semaine et inférieur à 3 par jour.


  • NOTRE SYSTEME DIGESTIF


    Glucides complexes et glucides simples

    Texte paru dans http://www.mangerbouger.fr/pro/spip.php?article14

    Définition des glucides alimentaires
    La famille des glucides alimentaires présente une grande diversité structurale et fonctionnelle. Ce sont des composants organiques formés de carbone, d’hydrogène et d’oxygène. Leur structure varie des sucres simples (monosaccharides comme le glucose ou le fructose ou disaccharides comme le saccharose) aux polymères plus complexes (tels que l’amidon) en passant par les oligosaccharides comportant 3 à 10 unités monomériques, et les polysaccharides (tels que les fibres alimentaires) dont le degré de polymérisation dépasse 10.

    Recommandation
    Pour les glucides, l’objectif du PNNS est d’en augmenter la consommation afin qu’ils contribuent à plus de 50 % des apports énergétiques journaliers :
    . en favorisant la consommation des aliments source d’amidon (les féculents) ;
    . en réduisant de 25 % la consommation actuelle de sucres simples, essentiellement sous forme de glucides simples ajoutés contenus dans les boissons sucrées, les friandises, les desserts lactés, la plupart des biscuits, les viennoiseries, le chocolat…
    . en augmentant de 50 % la consommation de fibres (contenues dans les fruits, les légumes et les féculents, en particulier les légumes secs et les produits céréaliers complets).

    Rôles des glucides dans l’incidence de certaines pathologies
    Une consommation excessive de sucres simples, notamment de saccharose, a des conséquences défavorables sur l’équilibre nutritionnel et sur la santé. En revanche, une consommation insuffisante de glucides complexes et de fibres est associée à un risque plus élevé de certaines pathologies. La consommation excessive de sucres simples, et notamment de saccharose, peut favoriser le déséquilibre entre apports et dépenses énergétiques et augmenter le risque d’obésité. Cette consommation excessive est un facteur de risque reconnu de carie dentaire, quand l’hygiène bucco-dentaire est insuffisante. Elle peut également diminuer la densité nutritionnelle en micronutriments (quantité de vitamines et minéraux pour 100 kcal) de la ration alimentaire. En effet, la consommation de saccharose contribue à fournir des calories "vides" (qui ne s’accompagnent pas d’apports en vitamines et minéraux).

    En revanche, plusieurs études de cohorte ont montré une corrélation inverse entre amidon, sucres complexes, fibres (essentiellement des glucides indigestibles) et athérosclérose. Récemment, plusieurs études prospectives ont montré qu’une alimentation à teneur élevée en fibres, riche en céréales complètes, de faible index glycémique, ou riche en fibres provenant de fruits et légumes, est associée à une réduction du risque cardiovasculaire et de diabète. Une alimentation enrichie en fibres alimentaires végétales, surtout celles solubles et visqueuses, en particulier les bêta-glucanes (son d’avoine), les pectines, le psyllium, induit une baisse de 5 à 10 % du cholestérol LDL en moyenne. Même si tous les mécanismes d’action des fibres ne sont pas encore élucidés, il existe de nombreuses preuves très convaincantes montrant que les fibres agissent sur la fonction gastro-intestinale dans un sens favorable et que les fibres solubles ont des effets bénéfiques sur les dyslipoprotéinémies, l’hyperglycémie et l’hyperinsulinémie postprandiales.

    Un grand nombre d’études à la fois écologiques, expérimentales ou cas-témoins, soutiennent l’idée d’un effet protecteur des fibres alimentaires sur les cancers du côlon, du rectum et du pancréas. De façon moins évidente, la consommation élevée d’aliments riches en fibres diminuerait le risque des cancers du sein et des ovaires. Plusieurs mécanismes ont été proposés pour expliquer l’effet protecteur des fibres alimentaires :

    - Pour le cancer colorectal, l’augmentation du volume fécal, l’accélération du transit intestinal et la dilution des composés cancérogènes contribueraient à la diminution du temps de contact entre les substances mutagènes et l’épithélium intestinal. Leur capacité à lier les acides biliaires secondaires diminuerait l’effet mutagène de ces derniers et ainsi la prolifération des cellules épithéliales. La fermentation des fibres par la flore colique produit les acides gras à courte chaîne qui auraient des effets protecteurs directs, par le contrôle de la prolifération et de la différenciation cellulaires, et des effets indirects, par l’abaissement du pH intestinal et la stimulation de la motricité.
    - Concernant l’effet protecteur des fibres sur le cancer du sein, les études expérimentales ont mis en évidence, chez l’animal, une baisse de l’incidence des tumeurs mammaires chimio-induites au cours d’un régime riche en fibres. La baisse de l’absorption des oestrogènes suite à l’interruption de leur circulation entérohépatique, la diminution de la résistance à l’insuline et la réduction de l’obésité sont des modalités d’action possibles des fibres alimentaires dans la prévention du cancer du sein.

    La consommation de fruits et légumes, un facteur clé de santé

    Texte paru dans http://www.mangerbouger.fr/pro/spip.php?article13

    La plupart des enquêtes épidémiologiques qui ont analysé les facteurs alimentaires impliqués dans la prévention de nombreuses pathologies, ont mis en évidence le rôle important des fruits et légumes.

    Actuellement, l’un des principaux point d’accord à propos de la relation entre alimentation et santé porte sur l’effet protecteur des fruits et légumes sur la plupart des cancers, en particulier ceux des voies aérodigestives supérieures (oesophage, cavité buccale, larynx, pharynx), de l’estomac, du poumon, du côlon et rectum. Au cours des trente dernières années, plus de 250 études d’observation de type écologique (comparant des populations), cas-témoins (comparant des malades à des non malades) ou prospectives ont établi une relation entre la consommation de fruits et/ou de légumes et le cancer. Dans plus de 80 % d’entre elles, un effet protecteur d’un ou plusieurs groupes de fruits ou légumes a été trouvé.

    Les sujets dont les apports en fruits et légumes sont les plus faibles ont un risque de cancer – quel qu’en soit le site – de 1,5 à 2 fois plus élevé que les sujets ayant les niveaux d’apports les plus élevés.

    L’effet protecteur des fruits et des légumes vis-à-vis des cancers pourrait s’expliquer par l’action de plusieurs des composants qu’ils contiennent dont les activités biologiques, individuelles ou synergiques ont été démontrées sur des modèles expérimentaux cellulaires ou animaux. Certaines vitamines, certains minéraux et microconstituants, présents dans les fruits et les légumes, interviendraient dans la régulation de systèmes enzymatiques de métabolisation (neutralisation et élimination) des composés cancérogènes. D’autres, comme la vitamine C, les caroténoïdes et la vitamine E interviendraient plus directement sur la protection de la molécule d’ADN, en prévenant l’action pro-oxydante des radicaux libres.

    Certains composés des fruits et des légumes (vitamines, calcium) favoriseraient et restaureraient les transmissions des signaux intercellulaires, altérées lors du développement tumoral par l’activation d’oncogènes et/ou l’inactivation des gènes suppresseurs de tumeurs, et interviendraient dans la régulation des mécanismes de prolifération et de différenciation cellulaires. En l’état actuel des connaissances, il n’y a pas de certitude sur les mécanismes de protection ou d’initiation/promotion impliqués dans le développement tumoral et les composants alimentaires spécifiques qui seraient concernés.

    Ceci explique la prudence des recommandations préventives actuelles qui restent globales sur la consommation de "fruits et légumes", sans donner de recommandations spécifiques sur des composants alimentaires ou nutriments spécifiques.

    Les études écologiques, cas-témoins et prospectives ont également montré le rôle protecteur des fruits et légumes vis-à-vis des maladies cardio et cérébrovasculaires. D’ailleurs, l’alimentation méditerranéenne, qui est associée à un moindre risque de pathologie cardiovasculaire, est caractérisée, entre autres, par une forte consommation de fruits et légumes. Cet effet pourrait être attribué à un ensemble d’éléments protecteurs présents dans les fruits et légumes : vitamine C, caroténoïdes, polyphénols, vitamine B9, potassium, phytostérols, fibres alimentaires.

    La consommation de fruits et légumes aurait également un effet protecteur vis-à-vis de l’hypertension artérielle, facteur de risque classique et majeur de l’athérosclérose et de ses complications, notamment au niveau vasculaire cérébral.

    Pour le diabète, les arguments en faveur d’un effet protecteur des fruits et légumes sont également forts, compte tenu de leur faible index glycémique et de leur richesse en antioxydants. Quelques études épidémiologiques ont mis en évidence un risque plus faible de diabète chez les sujets ayant une alimentation riche en fibres provenant des fruits de faible index glycémique et des légumes.

    Le rôle des fruits et des légumes dans la lutte contre la surcharge pondérale est dû à leur faible apport énergétique. La consommation de fruits et légumes favorise la satiété pour un apport énergétique peu élevé tout en contribuant à un bon apport en minéraux et micronutriments protecteurs.

    Dans la prévention de l’ostéoporose, la consommation des fruits et légumes agirait par un effet alcalinisant et par le biais de divers polyphénols à propriétés phyto-oestrogéniques. De plus, certains légumes à feuilles vertes constituent des sources non négligeables de calcium. Il apparaît clairement que les données scientifiques disponibles mettent en évidence une association favorable entre la consommation des fruits et légumes et un moindre risque de maladies, sans que l’on puisse préciser avec certitude les substances expliquant cet effet. Pour ces raisons, il convient de toujours indiquer que c’est bien la consommation de l’aliment entier, fruit ou légume, qui est souhaitable, quelle que soit sa forme (frais, surgelé, en conserve, sous vide, cru ou cuit) et non pas la supplémentation en vitamines et/ou en minéraux ; ces derniers, en effet, ne peuvent pas et ne doivent pas se substituer aux fruits et légumes.

    Quels sont les liens entre nutrition et cancer ?

    Texte paru dans http://www.civ-viande.org/ebn.ebn?pid=56&rubrik=115&item=117#497

    L’influence de l’alimentation sur le risque de cancer est controversée. Toujours selon le rapport rédigé conjointement par l’Académie des Sciences, l’Académie nationale de médecine, le CIRC, la Fédération des Centres de lutte contre le lancer, l’Institut de veille sanitaire et l’Institut national du cancer, intitulé "Les causes du cancer en France"* , l’effet de facteurs nutritionnels spécifiques tels que la teneur en fibres des aliments ou la quantité de fruits et légumes ingérée n’a pas été confirmée par les dernières enquêtes épidémiologiques. De même, celles-ci suggèrent que la consommation de viande rouge et de charcuterie n’accroissent que modérément les risques de cancer du colon-rectum (RR=1.3). Cependant, ces études ont été effectuées sur des adultes et le rapport souligne l’importance de poursuivre les recherches (notamment chez les enfants, les adolescents et les femmes pendant la gestation).
    Par ailleurs, la plupart des études ne permettent pas d’affirmer si un aliment a un rôle prédominant, puisque ce sont des régimes alimentaires, et non pas un aliment ou un nutriment en particulier, qui sont généralement mis en relation avec l’augmentation du risque de cancer. De plus, il existe des interactions entre les différents facteurs de risques de même qu’entre des facteurs de risques et des éléments protecteurs. Ainsi, la consommation de fruits et légumes, de fibres et de calcium auraient des effets bénéfiques qui pourraient contrebalancer d’autres effets négatifs d’où l’importance d’une alimentation variée et équilibrée.

    Le rapport 2007 du WCRF** a été rédigé après avoir examiné près de 500 000 études : 22 000 ont été retenues et plus de 6 000 ont permis d’en tirer des conclusions et d’élaborer des recommandations. Si la rigueur méthodologique de ce travail n’est pas contestable, il faut rappeler qu’il s’agit principalement d’études épidémiologiques qui ne permettent pas de prouver des liens de cause à effet, mais simplement de faire ressortir des associations entre un élément donné et l’augmentation ou la diminution du risque de cancer. Des expérimentations in vitro et animales sont ensuite conduites afin d’étudier plus précisément les mécanismes.
    Or, les mécanismes métaboliques qui pourraient expliquer la relation entre les très fortes consommations de viandes et viandes transformées et les risques de cancer sont encore mal connus et restent à identifier plus précisément.
    Selon les hypothèses mécanistiques les plus souvent citées, les agents promoteurs proviendraient :
    > des graisses : elles augmentent notamment l’excrétion d’acides biliaires détergents et agressifs dans le colon,
    > des protéines : fermentés en amines, en phénol ou en sulfure d’hydrogène toxiques pour la muqueuse,
    > du fer : induisant des radicaux libres génotoxiques,
    > des composés N-nitrosés endogènes dont certains seraient cancérigènes.
    > Par ailleurs, les cuissons drastiques (grillades, barbecue, friture, cuisson sur flamme nue…) et certains procédés de fumage des aliments engendrent également des composés potentiellement cancérigènes : des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et des amines hétérocycliques (AHC). Cela s’observe pour les cuissons des viandes comme pour celles des volailles et des poissons. Cependant, le poulet grillé (qui contient plus d’AHC que les viandes rouges) n’est pas associé au risque de cancer, et ce ne sont pas les viandes, mais les céréales, qui sont les sources majeures d’HAP.
    Aussi, aucune de ces hypothèses ne parvient, à elle seule, à expliquer clairement le lien entre consommation de viandes rouges et cancer.
    > Une nouvelle hypothèse concerne le fer héminique (qui est le fer associé à l’hème de l’hémoglobine), abondant dans les viandes rouges, mais très peu abondant dans les viandes blanches. La teneur du régime en hème aurait un effet promoteur selon un mécanisme de résistance sélective des cellules précancéreuses aux lipoperoxides cytotoxiques induits par l’hème dans l’intestin. Il est cependant intéressant de noter que cet effet est complètement inhibé par un apport de calcium. Aussi, les régimes contenant beaucoup de calcium bloquent l’hème dans la phase insoluble du contenu intestinal.

    * Les causes du cancer en France, rapport de l’Académie nationale de médecine, l’Académie des sciences - Institut de France, le Centre international de recherche sur le cancer (OMS – Lyon), la Fédération des centres de lutte contre le cancer, avec le concours de l’Institut national du cancer et de l’Institut national de veille sanitaire, P Autier, P Boffetta, M Boniol, P Boyle, J Ferlay du CIRC, A Aurengo, R Masse, G de Thé de l’Académie nationale de médecine, C Hill de la Fédération nationale des centres de lutte contre le cancer.

    ** World Cancer Research Fund – Fonds mondial de recherche contre le cancer

    Régimes alimentaires restrictifs… Attention !

    Texte paru dans http://www.civ-viande.org/4-35-nutrition-conseils-alimentaires.html

    Régime : Amaigrissant, détoxiquant ou encore tonifiant ? Réel programme, idée fixe ou parole en l'air ? Solution idéale ou compromis difficile ?

    Il existe de multiples régimes mais attention !!! Si le régime alimentaire peut favoriser un bien-être physique et psychique, il peut également être source de carences préjudiciables pour la santé s'il est suivi de façon anarchique, non encadré et sans notion d'équilibre alimentaire.

    Néanmoins, malgré ces mises en garde, les régimes, de quelque nature qu'ils soient, rencontrent un fort taux d'adhésion. En effet, une grande partie de la population déclare souvent suivre un régime, supprimant ainsi un aliment, voire toute une catégorie d'aliments, de leur consommation quotidienne.

    Les régimes standards : miracles ou mirages ?

    Il existe pléthore de régimes sur le marché, privilégiant un aliment ou une catégorie d'aliments. Quels sont-ils ?

    Le régime Mayo-Clinic : privilège donné aux protéines et aux glucides avec élimination des lipides de l'alimentation.

    Scarsdale : à base de protéines (oeufs, thon...).

    Atkins : priorité donnée aux protéines et aux lipides, absence de glucides et pauvreté en fruits et légumes.

    Montignac : régime dissocié, c'est-à-dire excluant certains aliments.

    Voici des régimes standards qui correspondent à tout le monde, c'est-à-dire à personne... pouvant amener à des excès et des dérives.

    Il n'y a pas de miracle. Pour qu'un régime soit efficace, il doit être adapté à la personne et être équilibré.

    Pour s'assurer de son suivi, il devra être varié et le plus près possible du mode de vie de la personne concernée. En effet, toute modification brusque du comportement alimentaire entraîne une perte de poids et c'est d'ailleurs pour cette raison que dans un premier temps, les régimes donnent l'illusion d'être efficaces... Mais après, quelle surprise de voir de nouveau les kilos apparaître. Alors que faire ?

    Le végétarisme

    Parmi les régimes alimentaires restrictifs : le végétarisme. Mais connaissez-vous vraiment le sens de ce mot ?

    Le végétarisme, c'est...

    Les personnes végétariennes et végétaliennes mangent les aliments qui ne nécessitent pas la mort d'un animal. Ceci pourrait être une définition approximative du concept de végétarisme mais il serait erroné de le réduire à ce simple parti pris. En réalité, il existe de multiples manifestations du végétarisme.
    On en répertorie sept catégories* :

    les semi-végétariens : ils mangent du poisson et de la viande une fois par semaine.
    les ovolactovégétariens : ils ne mangent pas de produits animaux mais consomment les produits d'origine animale.
    les lactovégétariens : ils ne mangent pas de produits animaux mais consomment les sous-produits d'origine animale sauf les oeufs.
    les ovovégétariens : ils ne mangent pas de produits d'origine animale, ni de produits laitiers mais consomment les oeufs, comme sous-produits d'origine animale.
    les pescovégétariens : ils ne mangent pas de viande mais consomment du poisson comme produits d'origine animale au moins une fois par semaine, ainsi que les sous-produits d'origine animale.
    les végétaliens : ils ne consomment ni produits ni sous-produits d'origine animale et mangent essentiellement des fruits, des légumes et des céréales.
    les macrobiotes et pescomacrobiotes : ils ne consomment ni produits ni sous-produits d'origine animale et mangent des légumes de terre et de mer, des soupes et des produits lactofermentés. Les pescomacrobiotes consomment du poisson à chair blanche au moins une fois par semaine.

    Il n'y a donc pas un régime végétarien mais des régimes végétariens qui s'avèrent être différents tant sur le plan des comportements alimentaires que sur le plan nutritionnnel.

    *Source : enquête menée par le Centre de Recherches Foch pour le CIV, 1997.

    Voici quelques recommandations faciles à suivre :

    - adapter les apports aux dépenses énergétiques. Ainsi, si vous êtes sédentaire, privilégiez l'activité physique ou réduisez la quantité d'aliments consommés.

    - limiter les aliments à valeur énergétique importante, souvent riches en lipides, comme les viennoiseries, les fritures, les corps gras d'assaisonnement.

    - privilégier les aliments riches en protéines de bonne qualité, c'est-à-dire équilibrés en acides aminés indispensables comme les viandes, les poissons et les produits laitiers.

    - favoriser les aliments riches en glucides complexes (pain, pâtes, céréales, riz, légumes secs,...) et sources de fibres nécessaires à un bon transit.

    - s'hydrater correctement, et même boire davantage, et bien sûr de préférence de l'eau, seule boisson indispensable.

    - limiter ou supprimer la consommation d'alcool.


    - adopter une activité physique régulière ou, à défaut, préférer les escaliers à l'ascenseur, descendre un arrêt de bus plus tôt...

    Et n'oubliez pas que la viande a sa place dans les régimes !

    C'est la suppression d'un aliment ou d'un groupe d'aliments qui déséquilibre les régimes. Il n'y a aucune raison de supprimer la viande de son alimentation : c'est un produit de haute qualité nutritionnelle, riche en protéines, en fer sous sa forme la plus assimilable, et elle est une source importante de vitamine B12.

    La diversité des morceaux et des préparations culinaires permet la variété, indispensable à l'équilibre alimentaire et à la réussite de votre régime.

    La viande, amie de votre ligne

    Par son apport calorique modéré, la viande peut tout à fait être consommée dans le cadre d'une alimentation équilibrée, surtout lorsque l'on surveille sa ligne. De plus, les protéines ont un pouvoir satiétogène important. Associer les protéines de la viande à d'autres nutriments, comme les glucides des produits céréaliers par exemple, c'est repousser efficacement l'heure de la faim et donc limiter les envies intempestives de grignotage entre les repas.
    Enfin, la teneur en lipides de la viande varie selon les morceaux et les espèces.
    Viande et minceur sont donc compatibles à condition de choisir les morceaux appropriés, selon le type de cuisson souhaité...

    Teneur en matières grasses des différents morceaux du boeuf :


    Teneur en matières grasses des différents morceaux du veau :


    Teneur en matières grasses des différents morceaux de l'agneau :

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